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Symboles de notre passé et des évolutions du savoir-faire de l’Homme, les ruines subsistent et demeurent aujourd’hui figées dans nos paysages. Ces sites, souvent privilégiés de par leurs qualités architecturales et/ou paysagères, méritent d’être redécouverts par le public afin d’en promouvoir la valeur historique et/ou architecturale, esthétique, commémorative. Dans un contexte actuel de densification des villes où l’espace devient rare, les ruines doivent retrouver un usage. Elles poursuivent alors leur transformation à travers le temps. C’est grâce à ce tissu urbain existant que les ruines sont susceptibles d’accueillir de nouvelles fonctions et un dynamisme nouveau. Mais inversement, les ruines peuvent aussi devenir, à l’issue de ces interventions, un moteur de développement de la ville, notamment en milieu rural. Il ne s’agit donc pas seulement de conserver ces vestiges, mais de leur redonner une utilité, de les intégrer pleinement dans nos modes de vie contemporains et dans la dynamique de l’évolution de nos villes et de nos régions.

Traces partielles d’un passé et d’un symbole, vestiges en plan ou en élévation, les ruines appellent à la sensibilité et l’imagination de l’architecte qui devra alors se positionner par rapport à cet existant. La ruine, porteuse d’une force mémorielle et d’un imaginaire sensible et poétique, constitue à la fois un terrain délicat pour le geste architectural et à la fois une force génératrice de projet. Allant de la ruine antique connue du public à un patrimoine plus récent tombant dans l’oubli, ces contributions visent à étudier et questionner les différentes possibilités de reconversion de ces édifices. Il s’agit également de comprendre les différentes problématiques auxquelles l’architecte est confronté lors de ce type d’intervention. Quel processus de reconversion et quel potentiel pour ce patrimoine de ruines ? Comment en préserver l’authenticité ? Comment redonner vie à un édifice du passé sans en causer sa perte ?